mardi 20 décembre 2011

Pub St-Charles | Je reviendrai à la Pointe

Jacouille : Je viens d’apercevoir un poste informatique au fond du bar. C’est bien!
Hélène : Oui, il manque juste que le gars du câble passe.
Jacouille : Ah, pour installer le WiFi?
Hélène : Non, pour brancher l’Internet. Il va m’expliquer comment ça fonctionne.

Hélène et Roland : le bonheur
Depuis son premier job, en 1965 au One and Two (un trou selon la concernée), cette petite et grande dame en a vu des vertes et des pas mures. La pionnière des bars ne mâche pas ses mots:

Je ne me sens pas prête pour ma retraite - Hélène

Du haut de ses cinq pieds et des miettes, Hélène en brasse des affaires et ne s’en laisse pas passer. 46 ans d’expérience dans les débits d’alcool montréalais lui ont donné une assurance certaine. Femme indépendante et aventurière, elle en a vu des batailles de bars et en a séparé des soulons. «Ça reste et restera toujours ma famille.»

Oeuf dans son vinaigre
et langue de porc
Le Pub St-Charles, c’est ça : un lieu perdu dans la pointe, collé sur Verdun (un Dry Town jusqu’à tout récemment) et où le temps demeure figé. On y joue au dard, boit de la 50 (oui, encore de la 50) et mange des langues de porc et des œufs dans le vinaigre, les plus succulents à l’ouest de Saint-Laurent.

Son mari Roland, 74 ans, client depuis 1964, est devenu propriétaire de la boîte en 1988, mais la taverne a pignon sur rue depuis les années 30. Un des plaisirs avoués de ce couple célèbre? Organiser des soirées de poker au profit d’OBNL montréalais, notamment le Hôpital de Montréal pour enfants. Quelle belle façon de joindre l’utile à l’agréable!

On aime
  • Les parties de crib à 10 $ le samedi après-midi
  • Le karaoké avec Marcel tous les dimanches soirs : OD et TLMEP n’ont qu'à bien se tenir!

On ne s’ennuie pas
  • Des films pornographiques (il y en avait quand le couple a acheté)
  • D’écraser nos cigarettes par terre

On s’ennuie

Du Pub St-Charles plein à craquer.





Pub St-Charles
2687, rue Wellington
514 935-5969
Métro LaSalle

2 commentaires:

  1. Salut Jacques,

    Mine de rien, tu as bâti un petit historique de ces lieux jadis très nombreux, en y ajoutant ton propre grain de sel... (te souviens-tu de cela, une pincée de sel dans la bière ou es-tu trop jeune ?)

    Pourras-tu un jour faire les quelque soixante tavernes qui restent ? Je nous le souhaite, pour notre mémoire collective !

    Merci Jacques pour ce blogue et pour ta participation au cours, toujours très appréciée.

    Cordialement,

    Patrice Leroux

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  2. Oui le sel... beurk!

    Mille fois merci Patrice.

    Cette dernière session fut pour moi, et certainement plusieurs autres, un privilège. Je ne regrette pas avoir suivi ton cours : que de discussions passionnantes!

    Au plaisir

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