samedi 26 novembre 2011

Bar De Nos Aieux | Le Québec rencontre… la Chine?

Vous avez bien lu! Depuis maintenant plus d’un an, après avoir jonglé avec l’idée de mettre la main sur un dépanneur, une famille immigrante chinoise a décidé d’embrasser la culture québécoise et d’acheter une taverne: la «Nos aieux» tout près de la Plaza St-Hubert. Quel beau symbole d’intégration!


La souriante et généreuse serveuse Sylvie n’en croyait pas ses yeux: «Après le choc des générations des dernières années, avec le rajeunissement de la clientèle, j’ai vécu un choc culturel!» Or, les nouveaux propriétaires, Madame et Monsieur Huang, n’ont rapporté qu’une seule tradition de leur Chine natale: la nourriture, tout en respectant l’endroit empreint de folklore canadien-français. À preuve, la décoration, les produits offerts et les employés n’ont pas changé d’un iota.


Cette destination de proximité du quartier offre tous les weekends des soupers spectacles à sa clientèle : disco, danse sociale et cha cha cha à l’honneur pour petits et grands.



Après 30 ans, j’ai décidé de prendre ma retraite du camionnage et de finir mes vieux jours ici.
— Bob, serveur depuis quelques mois




On aime

  • Les week-ends d'enfer avec Frank et Guy les samedis et Lisette les dimanches
  • Les dumplings frits des Huang, parfait mariage chinois et québécois
On s’ennuie
  • Du pâté chinois de l’ancienne administration
  • Des «machines à cennes» (ancêtre de la loterie vidéo) cachées en dessous du zinc




Bar De Nos Aieux
901, rue Bélanger
514 274-9765
Métro Jean-Talon










Exemples de «mariages Québec-Chine»




dimanche 13 novembre 2011

Le Paspébiac | Dans la plus pure tradition gaspésienne

Johnny Lewis
Lyly au bar, André le proprio et Renaud au ménage (et à la Labatt Wildcat) forment une équipe d’enfer fière «de leur petit coin de paradis». Il bénéficie d’une belle réputation: le refuge des Gaspésiens de Montréal, tel que soutenu par la plantureuse Lyly Rodriguez. 


Métissage parfait entre le Québec et l’Amérique latine, la talentueuse serveuse, née tout près, symbolise à merveille la récente vague d’immigration dans le quartier Petite-Patrie, l’un des plus accueillants envers les communautés culturelles.


Ce paradis (anciennement la taverne chez Jean, il n’était pas Gaspésien) en est un de spectacles country et western, musiques toujours très populaires dans la contrée de René Lévesque et de Kevin Parent. Les vendredis et samedis, le bar accueille les mordus de ces rythmes traditionnels. Le House Band se compose notamment d’un violoneux qui cumule plus de 20 ans dans cette institution de la rue Papineau.


À côté, y a un Subway, pis ici ça boé — André




On aime
  • La décoration tout en miroir (Las Vegas pour les amants de kitch)
  • Le House Band qui prend toutes les demandes spéciales sans exception
  • L’accueil gaspésien


On s’ennuie
  • Des clients qui apportent leurs instruments et improvisent avec les musiciens
  • De Johnny Lewis les dimanches (et on aime la photo)



Le Paspébiac
6442, rue Papineau
514 728-0643
Métro Beaubien | Autobus 45 et 95

mercredi 2 novembre 2011

Bar Taverne Jarry | Du soleil et de la quiétude


Jadis Taverne du nord, fondée il y a plus de 70 ans, où à cette époque, le Nord de Montréal se situait aux limites du quartier Villeray (voir carte format PDF) tout juste au sud de ce qui est aujourd’hui l’autoroute métropolitaine). Le Bar Jarry, malgré sa vitrine teintée de noir à l’extérieur, nous apparaît très éclairé rendu à l’intérieur. Dès les premiers pas dans ce débit d’alcool villerois, nous pouvons sentir une douce tranquillité.


Tous les employés étudient à l’université, une récente idée de la famille Denis, propriétaire depuis 50 ans. Le taux de roulement y est très élevé, tout le contraire de la vaste majorité des tavernes populaires. Comme l’affirme Jean-Marc, le doyen de l’endroit à 78 ans, client depuis 55 ans: « J’connais jamais leur nom, mais leur jeunesse est contagieuse ». Il possède une chaise gravée de son patronyme... chapeau!


Jacques (65 ans, amateur de Labatt 50, serveur depuis 42 ans et portier au besoin) et Gisèle (comptable), ces seuls employés expérimentés formant un couple dans la vie accueillent les intempérants du quartier avec sagesse. Jacques a commencé à fréquenter la taverne à 18 ans. Or, il était obligé de boire dans le coin et faire dos aux autres puisque l’âge légal de consommation demeurait 21 ans à l’époque.


Je me suis toujours vu comme un psychologue, comme un confident pour les buveurs. — Jacques


On aime

  • Apporter de la nourriture de l’extérieur
  • Regarder les débats politiques, une tradition de chialage de longue date
  • Les prix très raisonnables : grosse à 5,50$, petite à 3,25$ et buck à 2$ (il reste donc quelques pièces pour un smoked meat chez Québec Déli, oui oui, encore du smoked meat!)

On s’ennuie (merci à l'autre Jacques pour l'inspiration)

  • D’avant 1994, arrivée en masse des machines vidéos poker du gouvernement
  • D’avant 1986, pour les raisons que l’on connait (n’écoutez pas les filles…)

Taverne Jarry
552, rue Jarry Est
514 271-0950
Métro Jarry